ADULTES

ADULTES


OBJECTIFS ET PROBLEMATIQUES
Je présente ici quelques exemples d'objectifs parmi les plus demandés à mon cabinet ainsi que des problématiques et symptômes qui leur sont souvent associés. Au vu de la diversité des cas, cette liste ne peut évidemment pas être exhaustive. Je me suis aussi permis d'ajouter quelques explications complémentaires (approfondissements, définitions, etc.) en réponse aux questions qui me sont régulièrement posées.
APAISER 

CLARIFIER et RESOUDRE des problématiques confuses

Une problématique bien clarifiée est à moitié résolue
Voir partie "méthodes" : "le premier entretien".


Les problématiques confuses (à dénouer ensemble) s’expriment de nombreuses façons :

Par des signes (ou symptômes) inexpliqués
    • Angoisses, anxiété 
    • Douleurs somatiques sans lésion diagnostiquée : maux de ventre, boule au plexus, manque d'air, cœur qui s'accélère, tremblements, tensions intérieures, céphalées, migraines, et une infinité d'autres signes qui doivent avoir été examinés au préalable par votre médecin. Ce dernier sera à même d'écarter (diagnostic différentiel) toute éventualité de lésion organique   
    • Troubles des fonctions instinctuelles (sommeil, alimentation, sexualité...) sans en comprendre les raisons et/ou sans arriver à les apaiser
    • Changements soudains de l’humeur 
      • De type « excitations » (vers le haut) : Irritabilité soudaine, nervosité, impulsivité, aggravation des addictions, des compulsions, pensées accélérées (tachypsychie), etc.
      • De type « décompensations » (vers le bas) : Fatigue soudaine, pensées ralenties (bradypsychie), tristesse, pertes d’entrain, d'appétit, de désir (voir partie « humeurs dépressives »), troubles cognitifs (mémoire, concentration, fonctions exécutives…), etc.   

Par certains questionnements sans solution (ruminations en boucles), permanents ou dénigrés (mis de côtés) : 
    •  « Pourquoi il (ou elle) m’a quitté(e) ? » 
    • « Pourquoi suis-je toujours fatigué(e) ? » 
    • « Je ne sais plus si je l’aime…J'ai des sentiments mais plus de désir… » 
    • « Ce travail n’a plus de sens pour moi, j'y vais avec la boule au ventre »
    • « Pourquoi il (ou elle) me traite de cette manière ? » 
    • « Pourquoi je n’arrive pas à m’affirmer ? » ; « Pourquoi n'ai-je pas réussi à défendre mon point de vue ? »
    • « Pourquoi je n’arrive pas à me rapprocher de mon enfant ? »  
    • « Pourquoi je n'ose pas faire ceci ou cela ? » ; "Pourquoi ne vais-je pas au bout des choses ?"
    • « Pourquoi je me sens si seul(e) ? »
    • « Pourquoi suis-je aussi sensible ? »
    • etc.

Par la répétition d’échecs (professionnels, affectifs, relationnels, etc.) ou de situations indésirables

Par l’impression de trop de combats épuisants : 
    • pour arriver à communiquer
    • pour faire le couple 
    • pour trouver un travail 
    • pour maintenir la cellule familiale
    • pour divorcer 
    • pour reconstruire 
    • pour sortir de situations de harcèlements 
    • etc.
PROBLEMATIQUES les plus courantes
  • LES HUMEURS DEPRESSIVES +

     Symptômes :


    • FATIGUE morale et/ou physique (asthénie), les deux étant généralement liées ; fatigue intense éprouvée en permanence (sensation de manque d'énergie), même sans avoir fait d'efforts particuliers, et que ni le sommeil, ni le repos ne peuvent améliorer
    • TROUBLES DE L'HUMEUR  (baisses ou excitations anormales)
    • PERTE DE MOTIVATION et incapacité à se projeter dans le futur = impression de ne pas avoir d’avenir
    • TRISTESSE
    • CULPABILITE  (à tort ou à raison)
    • DEVALORISATION
    • ABOULIE : se traduit par un affaiblissement brutal ou progressif, jusqu'à disparition parfois totale de la volonté, entraînant une inhibition de l'activité tant physique qu'intellectuelle.
    • ANHEDONIE : difficultés voir incapacité à ressentir du plaisir ou de l’intérêt
    • APRAGMATISME : difficultés à gérer les actions quotidiennes
    • SIDERATION : cas les plus graves, les personnes restent figées
    • IDEES, SCENARIOS voir URGENCES SUICIDAIRES  La souffrance est généralement trop intense, avec le sentiment de ne pas avoir le mode d’emploi, que vous ne serez jamais heureux(se). La culpabilité et les dévalorisations sont à leur paroxysme. Les scénarios disparaissent un à un, ne laissant que le suicide comme unique solution d'apaisement de la souffrance. N’hésitez pas à consulter, vous trouverez des solutions auxquelles vous n’auriez pas pensé seul(e).

    Types de décompensations dépressives :


    • Baisse de moral  ponctuelle
    • Déprime  ponctuelle
    • Dépression réactionnelle : en réaction à un ou plusieurs événements douloureux, à une situation subie dans la durée, etc.
    • Dépression chronique  (durable, sur plusieurs années)
    • Dysthimie  : trouble de l'humeur chronique (persistant) impliquant un spectre dépressif, considérée comme une dépression chronique mais moins sévère.
    • Dépression symptomatique : conséquence d’une affection organique ou d’un traitement 
    • Dépression masquée  par un symptôme (alcoolisme, obésité morbide, etc.) 
    • Dépression caractérisée  (ou "clinique", ou "majeure") : caractérisée par l'ensemble des symptômes précités 
    • Episode dépressif majeur  : le plus intense, un traitement (prescrit par votre médecin ou votre psychiatre) risque d'être nécessaire en complément d'une psychothérapie.
  • LE RISQUE SUICIDAIRE +

    DEMANDEZ DE L'AIDE !!!  Il EXISTE DES SOLUTIONS !!!


    - Première cause de mortalité chez les 25 - 34 ans

    (3/4 d'hommes et1/4 de femmes) - Un million de crises suicidaires par an en France

              

    - La personne ne se suicide pas parce qu'elle ne veut plus vivre, elle veut juste arrêter de souffrir 


               

    - Processus  : face à ses souffrances, la personne recherche des solutions  ; dans le temps, le nombre de solutions diminue, quelques flash (idées suicidaires) se présentent ; puis l'estime de soi diminue et les flash deviennent des idées fréquentes ; puis les ruminations deviennent envahissantes et il ne reste plus que cette solution ; la personne recherche alors des moyens et élabore un plan suicidaire (scénario) ; il suffit ensuite d'un élément déclencheur  (ou "facteur précipitant") pour qu'il y ait passage à l'acte (urgence suicidaire).


    - En crise suicidaire, la personne est submergée par ses émotions, la tension épuise ses ressources cognitives, elle n'a plus de solutions face à ses difficultés, sa perception de la réalité est embrouillée  et elle se centre sur des solutions inadaptées.


    - Urgence suicidaire  (risque dans les 24h) : supprimez immédiatement les moyens de se tuer  (moyens létaux) à disposition dans le foyer (armes, médicaments, etc.) ; une arme présente multipluie par 9 le risque  de suicide  ; ce risque diminue si elle est bien entreposée (inaccessible).

                      

    - Niveaux de gravité  : idéations suicidaires (occasionnelles) - intensification (idées fréquentes) - absence d'alternative - planification - imminence du passage à l'acte.


    - Evaluation du potentiel suicidaire  : Risque (facteurs de risque et de protection) - Urgence - Dangerosité (RUD) : il existe de nombreuses possibilités de formation  en termes de prévention du suicide, pour les particuliers et pour les professionnels, n'hésitez pas à vous renseigner (pour votre entreprise, votre service, votre famille, etc.).





                        

  • ANGOISSES - ANXIETE +
    • L’angoisse et l’anxiété étaient deux termes auparavant distincts. Mais leurs sens respectifs  se sont progressivement confondus  en une même signification : une peur immotivée (illogique), sans objet réellement identifié

    • Il faut ensuite bien noter et retenir l'aspect important et utile de l'angoisse. En effet, de faible intensité, elle nous permet de mieux nous concentrer avant et pendant un examen, une compétition, etc. C'est lorsqu'elle s'amplifie trop qu'elle peut nous gêner voir nous handicaper. 

    • Pour simplifier, l’angoisse d’un enfant  résulte le plus souvent, pour des raisons très diverses, d’une obligation d’être plus grand, plus adulte et autonome que ce que ses capacités cognitives et physiques  ne lui permettent. Il se sentira angoissé à l'idée de devoir rester seul un soir sans ses parents, à l'idée de déménager, d'annoncer une mauvaise note, de devoir surveiller des enfants sans adulte présent, de devoir s'occuper d'une petite soeur ou d'un petit frère tout seul, de garder pour lui sa peur que ses parents divorcent lorsqu'il les entend en conflit, le ressenti sans mots des souffrances de ses parents, la peur qu'ils meurrent et qu'il se retrouve seul, d'aller à l'école alors qu'il s'y est fait menacer ou humilier, etc. La plupart du temps, ces angoisses s'apaisent progressivement grâce à un environnement à l'écoute et sécurisant. L'enfant va progressivement grandir et acquérir certaines habiletés. Mais dans certains cas, ces apprentissages ne se feront pas et ses angoisses perdureront, au point de devenir du stress (plus grave). Chez un adulte  ce serait l’inverse. Il appréhenderait  certaines sphères de sa vie à la manière d’un enfant, un peu comme si certaines parties de lui-même n’avaient pas pu grandir ou « maturer ». Ainsi, son appréhension  du monde extérieur, de certaines situations à gérer, demeurerait infantile (ou "primaire")  du fait de certains traumatismes  (plus ou moins conscientisés) et/ou faute de conditions qui auraient été nécessaires pour que certains apprentissages  se fassent normalement. L'adulte "infantilisé" va alors anticiper et grossir les difficultés à venir. Au final, c’est un peu comme si l'environnement  de l'enfance (familial, scolaire, social, etc.) avait eu pour conséquence de rigidifier (fixer) certaines ressources  (capacités, aptitudes, habiletés, compétences), et que certaines situations de la vie d’adulte (projets, gestion des conflits, engagements, responsabilités, etc.) déclenchaient une régression immédiate à l’âge de l’apprentissage bloqué. Cette régression soudaine, non consciente, est la plus fréquente source  d’angoisses que je connaisse chez les adultes.

    • Les déclencheurs  (pour l'adulte) à même de stimuler de l'angoisse  sont innombrables  : mon mari est en retard, ma femme ne m'a pas appelé, je dois me présenter à un oral ou à un rendez-vous pour du travail, pour demander une augmentation, dire à cette femme ou à cet homme que je l'aime, ou qu'il (ou elle) m'a fait(e) souffrir, j'ai pris du poids, je prends des responsabilités au travail, je fais construire, je me marie, je deviens parent, je déménage, je ne me sens pas aimé(e) comme j'aimerais l'être, j'ai des symptômes que je ne comprends pas et je panique, etc.



  • LE STRESS +

    L’angoisse (peur sans objet réel clairement identifié) doit être distinguée du stress


    Le stress (ou "syndrome général d'adaptation") est déclenché lorsqu'une partie (primaire, automatique, non consciente) de notre cerveau perçoit (à tort ou à raison) un danger qui menace notre survie. On parle alors de stimulus (déclencheurs) externes ou internes : les facteurs de stress  (ou "stresseurs", ou "agents de stress"). Face à ces derniers, notre cerveau réagit physiologiquement  avant tout (axe rapide) pour notre survie  ; et ce, par des réactions  de combat, de soumission ou de fuite. Nos pensées  sont alors plus ou moins esclaves  de ces mécanismes qui nous dépassent  jusqu'à ce que notre cerveau se sente à nouveau en sécurité  (la tension s'apaise et nous retrouvons notre discernement).


    On distingue le stress aigü  (épisodes brefs, plus ou moins intenses) et le stress chronique  (durable, épuisant) qui semble être le plus dangereux dans la mesure où la tension  qui lui est parfois associée peut conduire à des désordres neuro-psycho-immunologiques  (troubles cognitifs avec perturbation de la mémoire opérationnelle, troubles des fonctions instinctuelles telles que le sommeil, l'alimentation ou la sexualité, troubles de l'humeur de type excitation ou décompensation, affaiblissement du système immunitaire, maladies cardi-vasculaires, etc.).


    Différents FACTEURS de STRESS  :

    • les déclencheurs les plus évidents sont les REELLES AGRESSIONS  :

    Il existe 4 types d'agressions réelles, c'est à dire qui mettent réellement notre survie en danger : 

                      - Le manque (d'eau ou de nourriture), 

                      - Le climat  (chaud, froid, intempéries), 

                      - La maladie 

                      - L'atteinte à notre intégrité corporelle  :

                                  - 0pération chirurgicale à venir

                                  - Accidents de la route 

                                  - Agressions physiques  


    En dehors de ces 4 types de réels facteurs de stress, ce que nous percevons souvent comme des agressions  (comme la façon dont on nous parle) ne devrait normalement déclencher en nous que des perceptions désagréables. Nous ne devrions donc pas perdre notre recul  comme si notre survie était réellement menacée. Nous devrions pouvoir, par exemple, refuser d'échanger  avec notre connjoint(e) si nous le (ou la) sentons trop inaccessible à la communication. Nous devrions aussi pouvoir maintenir une forme de courtoisie au travail, même avec les personnes avec lesquelles nous n'avons aucune affinité, ou avec lesquelles nous avons pu connaître des conflits dans le passé. Nous devrions encore être capables de ruser  par des formules - telles que "j'ai mal au ventre", ou "j'ai oublié quelque chose, je reviens", etc. - afin de nous extraire  de situations trop désagréables avant de "vriller". S'extraire intelligemment n'est pas fuir, c'est une forme de droit de retrait qui évite certaines aggravations (les communications houleuses qui perdurent génèrent souvent des contentieux  qui fragilisent les liens, quels qu'ils soient, ainsi que les sentiments).


    A la différence, donc, des perceptions désagréables qui ne doivent normalement pas troubler notre discernement, le stress DOIT IMMEDIATEMENT DECLENCHER (axe rapide du système nerveux) une réaction-réflexe (dite "primaire") pour survivre ou protéger un proche.  C'est un peu comme une forme d'animalité nécessaire  en nous, une ressource naturelle  (en cas de besoin) qui regroupe tout un ensemble de réflexes. 


    • L'une des affections les plus graves  de cette fonction instinctuelle (le stress) est son dérèglement  : elle peut ainsi devenir passive  (inactive, inhibée) ou au contraire hyper-réactive. Cela arrive parfois lorsque nous nous imposons une vie effrénée, un rythme inhumain sans espace de relâchement, lorsque notre travail  envahit constamment notre vie privée, que nous croulons sous les responsabilités, que nous passons à côté d'une partie de notre vie, que nous vivons en permanence dans l'inquiétude, que nous manquons cruellement d'amour, que notre sommeil est perturbé, que notre degré de tolérance est trop élevé,  que nous n'avons pas su poser des limites  (ou nous extraire) suffisamment tôt, etc. Cela peut aussi provenir des conséquences d'une maladie, d'un traitement. Notre cerveau  a des capacités immenses mais il a aussi ses limites  (qui varient d'un individu à l'autre) vis à vis de ce qu'il est capable d'endurer. Les tensions durables, la fatigue  (psychologique et physique) peuvent affaiblir nos fonctions instinctuelles  et notamment celle du stress pourtant nécessaire à notre survie. A ce moment là, notre cerveau n'arrive plus à distinguer ce qui relève du désagréable de ce qui relève d'un danger réel, d'une menace pour notre survie. Dans le premier cas, lorsque cette fonction devient passive, comme éteinte, notre cerveau ne réagit plus  comme il le devrait face à une menace réelle  (on continue de fumer alors que l'on est malades ou avant une opération, on perd notre vigilance au volant de notre véhicule comme si la route était vécue comme un espace de relâchement, on ne va pas consulter notre médecin alors que certains symptômes devraient nous alerter, on manque de patience lorsque notre enfant a besoin d'écoute, de soutien, etc.). Dans le deuxième cas, opposé, notre cerveau perçoit TOUT comme des agressions et devient hyper-réactif. Il réagit  alors en modes combat, soumission ou fuite, face à ce qui ne devrait être perçu que comme du désagréable. Un ton désagréable, notre conjoint(e) plaisante avec une personne du sexe opposé (jalousies pathologiques), ou se replie, etc. Et notre cerveau va combattre, basculer dans une froideur affective terrible, vriller, insulter, hurler, frapper ; ou au contraire se soumettre, tolérer dans la durée, rester pour les enfants ; ou fuir chimiquement en se repliant dans ses propres profondeurs, en se dissossiant de ses sens (dépersonnalisations plus ou moins complètes). Encore plus grave, losque la souffrance est trop intense, que la fatigue (asthénie) psychique et physique devient inhumaine, la menace vient de l'intérieur. Les réflexes de survie peuvent alors paradoxalement s'inverser. La souffrance (stresseur) devient l'ennemi à stopper et le combat est retourné contre soi  : c'est le cas des tentatives de suicide voir des suicides réalisés.

    • Heureusement, avant ces situations extrêmes, avant que l'angoisse ne se transforme en stress, lorsqu'il y a ressenti de quelque chose d'anormal (un rien énerve, sensibilité exacerbée, tristesse chronique, interprétations erronées, impulsivité, etc.), de nombreuses personnes ont le réflexe d'aller consulter (pour au moins ne pas s'agraver et surtout évoluer vers leurs aspirations légitimes). 

    • Les exemples sont innombrables : je ne supporte plus le ton de mon connjoint, les cris de mes enfants, leur refus de mon autorité, toutes ces responsabilités à porter, ma vie trop routinière, le manque de tendresse, de partages, mon entreprise, mes employé(e)s, mon supérieur, mon collègue, mes voisins, etc. On retrouve bien ici les difficultés à s'affirmer, à dire non, à s'extraire de certaines situations, à s'occuper de soi, etc. J'utilise souvent (je ne sais plus à qui je l'ai empruntée) la métaphore d'une plaque chauffante sur laquelle j'ai une main posée. A 0,5 c'est désagréable, mais à 8 je me brûle. La plupart de mes patients viennent consulter alors que la plaque est à 3 ou 4. Certains viennent alors que la plaque est à 8 : "j'avais le choix entre le platane sur le bord de la route et vous", "j'ai failli mourir sur la table d'opération et me suis juré(e) de prendre ma vie en mains si je m'en sortais", etc. La compréhension de ces processus permet à certaines personnes de se distinguer de certaines attitudes ou comportements passés. Débordées par leur stress, elles ont fait des erreurs. Elles viennent consulter car elles se donnent le droit de ne pas se reconnaître en ces erreurs. Celles-ci ne sont pas à leur goût, elles ne les représentent pas. Ces patient(e)s viennent consulter pour justement ne pas rercommencer.

    • Le système juridique de notre société a pour vocation de définir ce qui est bien ou mal. Certaines erreurs sont plus graves que d'autres et nos magistrats essayent de sanctionner au plus juste, ce qui n'est pas toujours évident. De mon côté, en tant que psychothérapeute, mon rôle est d'expliquer, d'accopmpagner, afin que ces erreurs ne soient pas reproduites. Ma posture soutient la part de vous qui est dérangée par vos erreurs, ces dernières vous font déjà suffisamment culpabiliser pour que je n'en rajoute pas.

    • Vous l'aurez donc bien compris, nos réponses de survie s'activent à l'insu de notre plein gré. Le mode d'activation dépendra de notre tempérament. Le mode combat se caractérisera parfois par de l'hypervigilence, de l'impulsivité, de la violence (psychologique voir physique), par l'accusation de l'autre (c'est toujours de la faute des autres), etc. Le mode soumission se caractérisera souvent par un retournement de la violence contre soi, par la sensation de subir, de vivre en fonction des autres ou au service des autres, par l'acceptation du devoir conjugal, par l'agravation de certaines addictions pour tenir (je reste pour ne pas éclater la cellule familiale, par peur de me retrouver seul...), etc. Le mode fuite se caractérisera par une non confrontation à l'objet de nos peurs (peur du regard des autres, de l'engagement, de se faire avoir, d'être parent, etc.). 

    • Certaines situations sont plus complexes qu'en apparence. Je peux me plaindre par exemple d'un manque d'attentions de la part de mon (ou de ma) conjoint(e). Je donne alors l'apparence d'un mode soumission et les personnes qui m'entourent, si je leur en parle, conforteront mon sentiment d'injustice par un soutien bienveillant allant dans le sens de la souffrance que j'exprime. Dans certains cas, je vais même jusqu'à accuser l'autre d'être responsable de mes addictions qui compenseraient ce qu'il (ou elle) ne me donne pas. Mais dans le fond, ce processus fréquent révèle une structure psychopatghologique (problématique) beaucoup plus profonde, comme celle d'une fuite (chimique) de l'amour. Il suffit d'avoir souffert, enfant ou ultérieurement, en la matière, pour que cette partie primaire de notre cerveau abîme nos propres atouts d'homme ou de femme à l'insu de notre plein gré, pour ne pas subir à nouveau (la trahison, l'abus de pouvoir ou tout autre forme de traumatisme vécu dans l'amour). Parfois encore, sans parler de traumatismes subis, il suffit de ne pas avoir "appris" pour que notre perception de différentes formes d'amour reste primaire. Nous passons ainsi notre vie à accuser les autres de mal nous aimer alors que le fond du problème se trouve en nous, de soi à soi... Ainsi, enlever la main de la plaque chauffante ne signifie pas systématiquement quitter l'autre, mon travail, de stopper une amitié, etc. Ce serait plutôt d'apaiser le stress, de faire les apprentissages qui me manquent et d'évoluer.

    Ce qui complexifie encore les choses, lorsque l'on parle de stress, c'est que le monde (extérieur ou intérieur) peut aussi déclencher une régression rapide de notre cerveau en mode primaire même si nous ne sommes pas épuisés

    C'est par exemple le cas :


    • du stress post-traumatique (ESPT) qui se caractérise par le développement de symptômes spécifiques faisant suite à l'exposition à un événement traumatique dans un contexte de mort, de menaces de mort, de blessures graves ou d’agression sexuelle. C'est un peu comme si l'intensité inhumaine des émotions ressenties durant le traumatisme avait été mise côté, non traitée, non déchargée, pour survivre. Il est courant d'observer que c'est lorsque vous vous sentez enfin en sécurité (parfois longtemps après le traumatisme) que votre cerveau se donne le droit de faire remonter à votre conscience la charge des émotions refoulées ; justement pour les traiter. Ce sont les symptômes de stress post traumatique. Le retour à la conscience d’éléments refoulés.

    • On retriouve ce processus dans le "Flash back" (retour) après une amnésie fonctionnelle traumatique. Après cette sorte de disjonction (le cerveau, au cours de l'enfance, s'est dissocié du corps pour supporter un viol, une maltraitance, etc.), des éléments actuels (stimuli externes ou internes) permettent ce qu'en psychanalyse on dénommerait un "retour du refoulé". Phénomène donc apparenté à celui du stress post traumatique du fait de ces retours exacerbés par flashs (évènement traumatique revécu intensément avec certains sens). La personne revit à l'identique une odeur, une sensation, un bruit, une douleur. Même si j'ai plus souvent constaté ce phénomène concernant des situations de viols subis au cours de l'enfance, il m'est parfois arrivé de l’observer concernant des évènements subis adultes. Je retrouve dans ces derniers cas la même condition de sécurité nouvelle permettant les retours du refoulé. 

    En conclusion, vous l'aurez bien compris, les questions de l'angoisse et du stress sont au coeur du métier de psychothérapeute et à la croisée de nombreuses recherches (neurobiologie, psychosomatique, etc.).




  • PROBLÉMATIQUES AFFECTIVES +
    • Amités

            - Difficultés à nouer des relations amicales

            - Difficultés à entretenir des relations amicales

            - Difficultés à faire confiance

            - Déceptions à répétition

            - Sensations de manipulations

            - Impression de toujours se faire avoir

            - Influençabilité

            - Difficultés à gérer les échanges  (difficultés à donner, à recevoir, ressentis d'inéquités)

            - Inquiétudes  démesurées

            - Tendance à prendre en charge  (psychologiquement, voir matériellement) de façon excessive

             - Impression d'être le parent  dès que je m'attache 


    • Couples : voir partie "Couples"

           - Il faut bien différencier les thématiques DE couple abordées en séances individuelles et les psychothérapies EN couple  effectuées à deux. 

            

    • Relations familiales  : voir partie "familles"
  • PROBLEMATIQUES SEXUELLES
    • Troubles de la fonction sexuelle :

           De la femme :       

       

           - Pertes (ou excès) de libido

           - Difficultés à atteindre l'orgasme

           - Anorgasmie, totale (orgasme vaginal et clitoridien) ou partielle (l'un des deux) ; 3 types :

                   - Primaire : la personne n'a jamais eu d'orgasme

                   - Secondaire : la personne a déjà connu l'orgasme mais elle n'y arrive plus sans comprendre pourquoi

                   - Situationnelle : l'absence d'orgasme est liée à un(e) partenaire et/ou à une situation particulière

           - Vaginisme

           - Sécheresse vaginale

           - Douleurs à la pénétration

           - Sentiments de soumission et/ou de fuites

           - Addictions sexuelles

           - Zones du corps "interdites" à l'autre

           - Complexes qui perturbent 

           - Sensation d'une sexualité trop mécanique

           - Vécus d'abus sexuels (traumatismes) : attouchements, viols, perversions


           De l'homme  :


           - Troubles de l'érection (érections trop brèves, pannes ponctuelles ou chroniques)

           - Baisse du désir

           - Anorgasmie

           - Ejaculation précoce

           - Anéjaculation

           - Addictions sexuelles

           - Addiction à la pornographie

           - Peur du désir de la femme

           - Vécus d'abus sexuels (traumatismes) : attouchements, viols, perversions


     

             Du couple  :

      

             - Infidélités

             - Fréquence des rapports en baisse

             - Sexualité mal vécue par l'un et/ou l'autre (incompréhensions, frustrations, contentieux qui s'accumulent, etc.)

            - Large question du libertinage. Le principe de base est de dissocier le sentiment de la sexualité. Les pratiques sont nombreuses : "côte à côtisme", candaulisme, triolisme, échangisme, etc. Le trouble est présent (simple reflet de mon expérience clinique) lorsque l'une des personnes consent sans consentir. Elle accepte certaines pratiques pour faire plaisir à son ou à sa conjointe et réalise (souvent après) que cela ne lui correspond pas du tout. Dans certains cas, il arrive même que les sentiments amoureux s'éteignent et que le couple ne s'en relève pas. 



    • Affections egodystoniques  :

           - Orientation sexuelle egodystonique : perception d'une orientation, ou d'une attirance sexuelle qui ne correspond pas à l'image de soi idéalisée. Cette perception cause souvent de l'anxiété et le désir de changer (ou de modifier) sa préférence sexuelle. L'orientation, dans ce cas, est généralement claire. Le problème vient plutôt d'un trouble psychologique qui empêche la personne de l'accepter.



  • LA PEUR DU REGARD DES AUTRES +

    Cette peur revient fréquemment, tant elle peut être transversale, liée de près ou de loin à bien d'autres problématiques. Certains signes demeurent néanmoins caractéristiques :

    • Timidité excessive, difficultés à oser, peur de parler en public, difficultés à être spontané(e), à prendre du plaisir, etc.
    • Tendance à ne pas aller au bout des choses (soumis à la peur, je n'y vais pas) ou l'inverse (mode combat), la personne va toujours au bout en mettant tout le reste de côté, il lui faut réussir, gagner, et toute sa vie tourne autour de cela.
    • Tendance à "vriller" (impulsivité) facilement, à casser des objets, à s'insulter et insulter les autres ;
    • Tendance à ne pas savoir faire la différence entre la satisfaction (gagner, réussir, etc.) et le plaisir (détente, profiter, jouir de la vie et des gens qu'on aime...)
    • Tendance à se sentir honorable en ne se basant que sur des éléments extérieurs à soi, matériels (maison, voiture, habits, titres...) ou humains (esthétique personnelle, de ma femme, statut du mari, enfants qui réussissent, etc.) ;
    •  Souvent, quand la peur se calme, une fois « revenu(e) sur terre » (après un conflit, après un oral, après l'amour...), la personne retrouve son libre arbitre et se dit : « j’aurais dû faire ou dire ceci ou cela ». Ainsi, l'attitude qui lui aurait convenu lui vient bien après l'action, lorsqu'elle retrouve toute sa tête...


  • LES DIFFICULTES A S’AFFIRMER  +

    • Dans ma propre vie, pour MOI, je n'arrive pas à remplir mon planning d'actions en accord avec mes aspirations.
    • Face aux autres : j'ai des difficultés à m'affirmer, à me faire comprendre, j'aurais peur de m'imposer. J'ai l'mpression que les autres s'imposent constamment, qu'ils ne me reconnaissent pas, que je n'existe pas avec mes différences, etc. Vous priant d'excuser ma vulgarité : "je me sens constamment emmerdé" par un collègue, un voisin, mes enfants, mon (ou ma) conjoint(e), etc.
    • Ou au contraire, on me reproche de toujours m'imposer, de ne pas laisser la place aux autres...


  • La peur de l’ABANDON +

    Cette peur mériterait un livre à elle toute seule tant elle est répandue et donc fréquemment abordée, développée et traitée à mon cabinet.

    Vous êtes régulièrement déçu(e) en amitié ? En amour ? Vous restez dans votre couple pour ne pas casser la cellule familiale ? Vous restez en couple parce que vous avez peur de ne pas arriver à vivre seul(e) ? Votre couple fonctionnait bien au début mais il (ou elle) commence à être moins délicat(e), moins attentionné(e), voir humiliant(e) ?  Vous avez le sentiment de ne pas avoir de valeur, en société, au travail, en amitié, en amour ? Vous vous sentez inutile ? Vous avez l'impression d'attirer des pervers(es) narcissiques ? Ou l'inverse : on vous a traité de pervers(se) narcissique ? Vous vous sentez constamment fatigué(e), avec l'impression d'être parasité(e), à la limite d'étouffer ?

    Vous pourriez être concerné(e)...


  • SENSATION DE « PASSER A COTE DE SA VIE » - BESOIN DE FAIRE LE POINT +

    Exemples fréquents :

     

    • Madame X a passé vingt ans de sa vie à s'occuper principalement de ses enfants, son mari ayant suffisamment de revenus pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle a le ressenti de n’avoir été « QUE mère ». Les enfants ont grandi, le couple s'est éteint depuis plusieurs années et elle veut reprendre sa vie de femme en mains. Elle aimerait trouver du travail, tisser de nouveaux liens, quitter le domicile, trouver (ou retrouver) une autonomie et reconstruire (plus tard) une vie de couple plus complice, dans laquelle elle se sente plus reconnue, respectée, etc. 

    • Monsieur (ou Madame) X a frôlé la mort (après un accident, une opération, etc.), il (ou elle) vient d'avoir 40 ou 50 ou 60 ans, etc. Il (ou elle) a besoin de faire le point. C’est un peu comme si l’événement avait pris le sens d’une alerte, d’éléments à changer dans le quotidien. Comme s'il y avait prise de conscience de ne pas être immortel. Les thématiques (professionnelles, affectives, etc.) sont très diverses, tout comme les ressentis. Mais dans tous les cas, ce moment de bilan semble être l’occasion d’exprimer certaines SATURATIONS : un ressenti d’ennui, certaines aspirations légitimes mises de côté depuis trop longtemps, une vie de couple sans piment (dans le meilleur des cas), trop de responsabilités (avec le ressenti d’étouffer), une famille trop envahissante, ou dont on ne profite pas assez, etc.

  • LES TROUBLES COGNITIFS +
    • Pensée ralentie (bradypsychie)
    • Pensée accélérée (tachypsychie)
    • Troubles de la mémoire
    • Troubles de la concentration
  • LES OBSESSIONS +

    En psychothérapie, la question de la mesure, du degré d'intensité est très importante. Avant de parler de pathologie, nous parlerons de troubles, de moyenne intensité ou plus sévères.


    Ici par exemple, avant de parler d'obsessions, nous pourrions parler, dans la catégorie "troubles de moyenne intensité" : de ruminations, de gambergeades, parfois en boucles. Les thèmes peuvent varier : le couple, le travail, les enfants, notre santé, etc.


    Lorsque les obsessions sont plus sévères, on parle d'idées ou de sentiments envahissants, obsédants, assiégeants, contre lesquels l’on vit un véritable combat incessant et épuisant.

    On parle de syndrome d’emprisonnement, d’assiègement. La pensée est assiégée par des idées, des émotions, des actes, qui lui sont imposés par des forces que l'on appelle des compulsions (Force qui contraint l’individu à penser ou à agir). 

    La pensée obsessionnelle est donc une pensée compulsive. C’est vraiment une perte de liberté. La personne perd sa liberté de penser, elle est absolument obligée de penser à des idées, même si elle s’y refuse, elle ne peut contrôler. Elle souffre énormément et agit sous la contrainte de ces forces


    Obsessions idéatives : obsessions émotionnelles phobiques (peur d’avoir une maladie, peur des microbes, peur de la saleté…).


    Les PHOBIES d'IMPULSION :

    Autrement dénommées "obsessions phobiques", elles sont classées dans la catégorie des obsessions  et se caractérisent par la peur de commettre un acte délictueux ou de produire des paroles injurieuses. Toutes les personnes que j'ai reçues pour ce genre de problématique ne sont jamais passées à l'acte. Mais ces peurs d'effectuer une action que l'on estime "mauvaise" sont épuisantes au quotidien.



  • LES TROUBLES OBSESSIONNELS COMPULSIFS (TOCS) +

    Obsessions d’actes qui s’appellent aussi des compulsions. Le mot compulsion a 2 sens :

    • La force qui contraint
    • Et l’acte effectué sous cette contrainte 

     Ces actes visent justement à contrôler (ou apaiser) davantage des idées et/ou des peurs envahissantes.

    Par exemple, pour ne pas penser à certaines peurs, la personne est obligée de vérifier constamment que les portes, fenêtres, électricité et gaz soient bien fermés. Dans l'extrême, la personne est tellement handicapée dans son quotidien (compulsions chronophages) qu'elle ne peut plus travailler ou même sortir de chez elle. La formule de l’obsessionnel, c’est « je sais bien que c'est idiot mais c'est plus fort que moi » : c'est la compulsion (comme lorsque l'on parle de compulsions à la nourriture, à l'alcool, à la cigerette, etc.), c'est la perte de contrôle (force qui nous contraint + l'acte effectué).

    • La personne a parfaitement conscience et critique son état. 
    • En plus se trouve lié a ces compulsions un caractère magique, suprstitieux : si la personne n’accomplit pas son acte compulsif, il arrivera un malheur

    Remarque personnelle : Les classifications traditionnelles françaises placent ce caractère magique en dernier, comme un complément aux symptômes relevés alors que mon expérience clinique le place en premier, comme facteur déterminant. A mon sens et conformément à certaines de mes formations complémentaires, le caractère magique de la compulsion (la force qui pousse à agir + l'action) est TOUJOURS une forme de protection superstitieuse  qui a le mérite d'apaiser certaines peurs, souvent faute de mieux. Au cours des psychothérapies, j'observe fréquemment que lorsque mes patients "avancent", ces peurs superstitieuses s'apaisent et ces forces (de compulsion) s'atténuent aussi. 

    Pour donner une image, c'est un peu comme si l'enfant avait peur pour ses parents (qu'il sent fatigués, en tension, etc.) et que la seule solution se présentant à lui pour apaiser ces peurs seraient des pensées ou comportements superstitieux (si je pense trois fois à cela, si je vérifie quatre fois ceci, etc.). Chez l'adulte, ce serait à peu près la même chose, un danger (flou, angoissant, irrationnel et parfois rationnel), une menace, rôderaient sur ses enfants, sur ceux qu'il aime, sur lui-même, et certains actes ou idées répétés seraient la seule solution pour apaiser ces peurs (faute de mieux).

  • LES PHOBIES +

    Les phobies sont encore une démonstration des capacités étonnantes de notre cerveau.


    C'est un mécanisme de défense très élaboré qui vise à regrouper certaines charges affectives isolées de leurs origines sur un objet (qui devient phobique). Par exemple, la personne peut avoir vécu certaines formes de traumatismes, enfant, que ce soit des agressions, des abus de pouvoir ou ne serait-ce qu'une insécurité affective. La charge émotionnelle associée à ce vécu aura été mise de côté. Plus tard, cette charge sera projetée, associée par notre cerveau primaire à un objet extérieur. La personne pourra ainsi continuer à vivre "normalement" grâce à ce mécanisme. Il lui suffira "simplement" d'éviter l'objet en question (un lieu, tel un ascensseur, un tunnel, un contexte tel une foule, les supermarchés, les grands espaces, un animal, etc.) à moins d'utiliser un objet contraphobique ou une personne (objet de réassurance).


    La phobie se soignera plus ou moins facilement en fonction des charges affectives associées (plus ou moins graves, plus ou moins diverses et complexes, etc.).


  • EMPRISES (manipulations, harcèlements, etc.)

    Les formes d'influences psychiques entre les êtres humains sont très nombreuses. Les postures qui en rendent compte dépendent de l'observateur (approche scientifique, courant de référence, posture d'une victime en souffrance, d'un bourreau qui se remet en question ou non, approche juridique, médicale, expertise psychiatrique, etc.).

    Pour autant, quelle que soit la forme et le contexte de ces influences mentales, il me semble que celles-ci sont trop souvent décrites comme révélatrices d'une intention (consciente ou non) de nuire ou détruire psychologiquement, voir physiquement l’autre. Cette notion d'intentionnalité reste fort discutable à mon sens. J'avancerai qu'elle concerne surtout le législateur, notre système judiciaire, qui a pour charge d’établir ce qui est bien ou mal, de définir ce qui est répréhensible ou non dans notre société. 

    Dans mon métier, j’ai pu constater, comme je le mentionne concernant la dite "perversion narcissique" (dans la partie "problématique d'abandon") que la destruction (certes condamnable) n’était pas toujours une intention au départ. 

    Lorsque je reçois les dites "victimes" et "bourreaux" en consultations séparées, je constate très souvent une souffrance profonde chez les deux protagonistes. Un manque d'apprtentissages, des aspirations légitimes, mais des manières de s'y prendre pour les atteindre fort peu efficaces, voir nuisibles à l'autre. L'une des influences les plus courantes est la culpabilisation de l'autre. Le parent dira à son enfant : "après tout ce que j'ai fait pour toi". Parfois même, sans avoir à le lui signifier en ces termes clairement, l'enfant le ressentira quand même et agira plus dans le sens d'une redevabilité qu'en accord avec une pulsion identitaire. Au travail, un collaborateur pourra se sentir menacé par votre perfectionnisme et il vous harcèlera par des petits pics réguliers ou d'autres attitudes qui vous feront ruminer démesurément, à la recherche d'une éventuelle culpabilité qui justifierait ces reproches déguisés, au point de polluer votre vie privée et de fragiliser votre équilibre, vos goûts, votre couple, etc.

    Ainsi, les dommages créés par ces attitudes et comportements « pathologiques », peu importe le domaine dans lequel ils s'éxercent, ne sont pas toujours l'objectif recherché au départ. Ainsi, le sadisme attribué au bourreau n'est pas aussi présent que l'on pourrait le croire, même si je pense qu'il est bien présent dans notre société. Je n'y suis que très rarement confronté car les vrais pervers narcissiques, les manipulateurs, gourous et autres formes de prédateurs ne consultent pas un psychothérapeute. Ce n'est jamais de leur faute, ils ne se remettent jamais en question.

    Les patients que j'ai reçus, venus de leur propre initiative après avoir été accusés de manipuler, de perversion, d'aliénation parentale (manipulation des enfants par un parent contre l'autre, phénomène de plus en plus répandu et terriblement destructeur pour les enfants et le parent victime) avaient tous en commun un certain déséquilibre personnel mais aussi certaines aspirations légitimes : vivre l'amour, une certaine qualité d'échanges, être reconnus, une sexualité épanouie, ne pas être abandonnés, etc. Et même si, en effet, dans certains cas, les manières employées pour arriver à leurs fins n'étaient pas toujours adaptées, parfois fort maladroites, voir pathologiques et nuisibles à l'autre, l'intention n'était pas de nuire, bien au contraire.

    Bien souvent, lorsque je reçois ces personnes accusées (même si je reçois plus de victimes), elles souffrent énormément aussi. Elles présentent de réels troubles de leurs fonctions instinctuelles : troubles du sommeil, de l'alimentation, etc. Elles sont sous la menace (ou réellement victimes) d'être quittées, licenciées, rejetées par leurs enfants, etc. Elles se retrouvent face à elles-mêmes. Leur souffrance est sincère, elles sont prêtes à se remettre en question, à regarder leurs erreurs en face, à prendre leurs responsabilités pour apprendre à fonctionner autrement.

    Elles accèdent alors à une certaine distance vis-à-vis de leurs erreurs passées, ce qui les soulage sans les déresponsabiliser. Les prises de conscience se font certes dans la souffrance, car elles ont parfois fait du mal, elles doivent se le reconnaître. Mais la violence que les malades les plus rigides projettent sur l'extérieur, sur les autres, se transforme ici en une force d'évolution, d'adaptation. Je pense que l'on peut ici employer le terme de résilience. Ces personnes apprenent à ne plus accuser les autres, à ne plus les rendre responsables de leurs actions destructrices (humiliations, dévalorisations, irrespects en tous genres, auto-sabotages, manque de soin envers les proches, etc.). Elles apprennent à ne jamais oublier ce qu'elles ont pu faire, non pas pour se détruire, pour expier, mais plutôt pour changer, apprendre à fonctionner autrement. En fin de psychothérapie, elles sont capables de regarder leur passé et de se dire "ces attitudes et comportements me dérangent, ce n'était donc pas moi, je ne suis pas cela". Elles peuvent se distinguer consciemment de ce qu'elles ont pu faire sans pour autant y perdre leur dignité.

    Ces personnes vont progressivement comprendre que leurs « mauvaises manières d’obtenir » étaient plus la conséquence d’une vie peu équilibrée et d’apprentissages non effectués au cours d’une enfance insécure que d’une réelle intention de détruire, ce qui les distingue, je le répète, des malades les plus graves. Avec le temps et du travail personnel, elles pourront constater avec plaisir une amélioration de la qualité de leurs échanges (avec elles-mêmes d’abord puis avec les autres). Leur aptitude à se remettre en question aura changé le cours de leur vie. 

    Les psychothérapeutes arrivent donc parfois à « sauver » certains bourreaux (humour).


    Concernant les victimes, il est courant d'observer que le prédateur capte (de façon quasi animale) certaines de vos fragilités (peur d'avoir un reproche à vous faire, perfectionnisme, tendance à trop vous remettre en question, hypersensibilité, manque d'estime ou de confiance en vous, etc.). Mon travail vise alors à vous rendre plus solide et non pas plus rigide (ce que l'on constate souvent lorsque la victime devient le bourreau).


    Les visées (objectifs) du harcèlement peuvent être très diverses.

    Nous avons vu dans les problématiques d'abandon qu'en mode combat (l'un des fonctionnements primaires de notre cerveau), le harceleur, parfois dénommé "pervers narcissique" vise à vider son (ou sa) conjoint(e) de sa substance, de son énergie, pour le (ou la) rendre dépendant(e) de lui, pour ne pas être abandonné.

    Il existe aussi le processus inverse. Un harcèlement peut avoir pour visée une destruction psychologique et/ou physique pour vous amener à quitter un groupe (amis, entreprise...) car le harceleur se sent « menacé » par votre joie de vivre, ou parce qu'on lui a tout simplement demandé d'épurer les effectifs... 

    Au travail, certaines pressions dites "normales" s'associent à certains objectifs. Elles sont aggravées par certains contextes difficiles (manque de moyens, absentéisme à compenser, etc.). On a tendance à estimer qu'une fois l'objectif atteint, si la pression continue, c'est que l'on peut parler de harcèlement...


  • LES PROBLEMATIQUES PROFESSIONNELLES +

    Les problématiques professionnelles sont observées par de nombreuses disciplines : psychologie et psychopathologie du travail, sociologie du travail, ergonomie, ergologie (approche pluridisciplinaire des situations de travail), sciences des organisations, etc. 

    Certaines de ces approches sont plus diffusées que d'autres. Nous retiendrons notamment les apports de Marie France Hirigoyen sur les thématiques du harcèlement moral ou la psychodynamique et la psychopathologie du travail de Christophe Dejours. Tant d'auteurs et de chercheurs passionnants qui offrent des grilles de lecture très intéressantes quant aux souffrances et problématiques qui s'y jouent. Souvent moins connues car moins médiatisées, de nombreuses structures publiques (ou semi publiques) ont aussi pour objectif de travailler sur ces questions : l'Agence Nationale pour l'Amélioration des Conditions de travail (ANACT) ; l'Institut de Recherches en Santé, Environnement et Travail (IRSET), unité de l'INSERM ; l'Institut National de Recherche et de Sécurité, (INRS) ; le Centre National de Recherches Scientifiques (CNRS), etc.


    Les enjeux sont complexes car les contextes sont toujours uniques, tout comme les personnes qui s'y confrontent


    Quelques exemples : 


    • Un supérieur, ou certains collègues, ou employés, vous manquent de respect,  alors qu'ils ne se le seraient pas permis face à un autre type de personnalité.
    • Vous faites de l'intérim et vous rencontrez toujours le même type de schéma, quelle que soit votre fonction. Par exemple, employé ou cadre, vous faites vos preuves au début, vous arrivez à susciter la confiance de vos supérieurs, l'adhésion de vos collègues. Mais une remarque, une attitude, un regard, vous fait focaliser et vous empêche de vous sentir satisfait(e).
    • Vous avez beau faire de votre mieux, avoir des retours positifs de vos investissement, c'est comme si vous n'arriviez pas à vous en nourrir, avec ce ressenti permanent d'être un imposteur (syndrome de l'imposteur).
    • Vous vous associez avec un ami et la relation dégénère, il se persuade (parfois influençé par ses proches), que vous l'arnaquez, alors que vous avez toujours veillé à partager équitablement le bénéfice.
    • Vous êtes cadre dans une structure qui restreint ses effectifs et vous vous retrouvez à travailler (forfait jour, on ne compte plus les heures) en effectuant l'équivalent de trois postes.
    • On vous promet une augmentation, une promotion, vous vous sentez motivé(e), vous vous impliquez, mais on ne vous la donne pas.
    • Vous ne savez pas dire non mais vous êtes adorable ; alors vous vous retrouvez au service contentieux et vous en prenez plein la figure, jusqu'au burn out.
    • Vous avez commandé dans l'armée et vous vous retrouvez à essayer de structurer un service dans une grosse entreprise privée aux reins solides. Vous vous heurtez à une forte résistance au changement, vous devez recadrer en permanence, vos subordonnés et/ou les autres services vous donnent le sentiment d'un laxisme qui vous épuise. Combien de fois ais-je entendu "je suis arrivé chez les consanguins", les "promotions par l'incompétence", "ici, les liens sont plus importants que les compétences", etc.
    • Vous avez intégré une structure familiale et depuis trois ans, vous vous sentez essoré(e), exploité(e), alors que certains membres de cette même famille semblent profiter des fruits de votre travail sans s'investir autant (l'un des cas que je retrouve très souvent).
    • Vous vous blessez au travail ou sur le trajet, vous êtes stoppé(e)s une semaine, voir plus. Au retour, vous êtes mal considéré(e), accusé(e) à tort d'abuser.
    • Vous exercez dans une institution publique (Mairie, services territoriaux, administrations, etc.), vous venez du privé et vous vous heurtez aux politiciens qui ne reconnaissent pas la qualité de votre travail. Parfois, ils vous mettent de côté car ils considèrent que vous avez été embauché(e) par l'ancien Maire, ou conseiller régional, ou par une personne adhérent à un autre parti... Vous avez le sentiment qu'ils placent leurs propres relations, qu'ils emploient des attitudes pour vous faire craquer et démissionner... Heureusement que ce genre de pratiques n'est pas généralisé.

    La liste des problématiques complexes est sans fin :


    - Irrespects

    - Injustices

    - Abus de pouvoir

    - Tâches impossibles

    - Sollicitations constantes

    - Objectifs inatteignables

    - Responsabilités sans en avoir les moyens (fréquent aussi, une tuile et on fait sauter le fusible, vous, même si vous avez fait de votre mieux avec le peu de moyens consentis)

    - Mises au placard

    - Pressions et harcèlements 

    - Tensions, conflits mal gérés

    - Reconversions de plus en plus difficiles (les fonds collectés par les organismes collecteurs se restreignent à des "formations métier")



    Conséquences fréquentes :


    - Charge mentale trop intense

    - Perturbation des fonctions instinctuelles (sommeil, appétit, etc.)

    - Troubles de l'humeur

    - Perturbation du couple et de la vie de famille (vous n'êtes plus disponible au partage). J'ai rencontré de nombreuses situations de couple qui explosèrent du fait d'une déstabilisation de l'un des deux par son travail. La personne surchargée, harcelée, malmenée, se renferme. Elle est moins disponible voir irrascible. Des incompréhensions s'accumulent...

    - Burn-out (avec suicides dans certains cas extrêmes, beaucoup plus fréquents que ce que l'on pourrait croire)


    Une psychothérapie visera alors à vous "solidifier", à être moins vulnérables, à mieux vous outiller (et non pas à mieux vous armer). Vous apprendrez à décharger vos tensions accumulées au lieu de les imposer à ceux qui vous aiment (que ce soit par une agressivité, du repli, un manque d'enthousiasme, etc.) ; et ce avant l'explosion du couple ou de la famille. Vous apprendrez à mieux gérer les conflits. Vous découvrirez (c'est souvent le cas) que la question n'est pas d'apprendre à mieux communiquer mais plutôt d'apprendre à mieux décharger (peurs, traumatismes infantiles et autres émotions disproportionnées) avant de communiquer. Le but est souvent d'apprendre à protéger les conditions d'un maintien de notre discernement pendant que nous communiquons. Que vous basculiez en mode combat, en mode soumission ou en mode fuite chimique (dépersonnalisations plus ou moins complètes), c'est l'autre qui prend le pouvoir sur vous !


RELANCER

RENFORCER

L’ESPOIR

LA MOTIVATION

L’ACTION

Faire des apprentissages pour mieux s’adapter :  
  • Apprendre à communiquer avant de saturer, à reporter notre message à plus tard pour mieux le dire, pour protéger nos sentiments avant de laisser l'autre les abîmer, avant que mon monde relationnel ne dégénère, etc.
  • Apprendre à poser des limites plus tôt et de façon adaptée
  • Apprendre à s’affirmer tout en faisant la différence entre s’affirmer et s’imposer (problématiques relationnelles, échanges compliqués, sensation de vivre « caché(e) », non reconnu(e), etc.) 
  • Activer de nouvelles ressources 
  • Prendre soin de soi 
  • Prendre des décisions 
  • Effectuer des démarches (professionnelles, affectives, etc.)   
LA CONFIANCE EN SOI

De façon simplifiée, si je travaille mes cours tous les jours (discipline pour soi), j'aurais plus confiance en moi le jour de l'examen que si je ne travaille que la veille. Plus largement, si j’ai une bonne hygiène de vie, que je suis en forme, content(e) d'aller au travail, que j'ai des plaisirs, des satisfactions, voir même des passions, j'aurais plus de chances d'avoir confiance en moi en société que s'il me manque certains éléments... Si en plus, je n'ai pas soigné certains traumatismes ou si je n'ai pas pu faire certains apprentissages, les choses risquent de se compliquer (humour...).

L’ESTIME DE SOI

De façon plus profonde, l'estime de soi concerne plutôt ce sentiment d'avoir droit à (ou non) au couple, à l'affection, à un métier qui me plaise, etc. Le manque, en ce domaine, correspond souvent à de la culpabilité à tort ressentie enfant (ou adolescent) et entretenue par de nombreuses situations de vie... 

LA GESTION DES EMOTIONS

Pour une meilleure régulation émotionnelle

DES CAPACITES D’AFFIRMATION ET DE REPARTIE 

GESTION DES CONFLITS

LE COUPLE
  • Meilleure communication 
  • Complicité (nous comprendre avec nos différences) 
  • Partages 
  • Sexualité 
  • Construction affective et matérielle 
  • Parentalité 
  • Etc. 
POUR UN FUTUR DIFFERENT : VIVRE NOS ASPIRATIONS LEGITIMES 
Santé 
Force de vie (élan) 
Lien social  
Prise de responsabilités  
Travail épanouissant 
Couple amoureux 
Parentalité 
Etc.
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